20 Sept Mariposa Grove ( les séquoias, enfin!)
A la faveur de la pluie nous partons faire enfin un peu de tourisme.
Camp IV est plein de grimpeurs désoeuvrés, la déprime s'installe sous la pluie froide tombant sur Yosémite Valley. Nous appercevons quelques sommets blanchis par une neige précoce. Il fait ce matin 42°. Chez nous, c'est la canicule en degrés Celsius, mais ici on se pèle en Farenheit. Le seul remède, un tour en Chevrolet, le chauffage réglé sur 82°F.
Nous faisons un détour par Mariposa acheter quelques solides bouteilles de sodas à ouverture large, pour le Nose et de quoi se nourrir, car dans la vallée du yos, c'est assez cher. Et puis, nous cédons à notre envie de dévorer un gros hamburger avec un litre de coca pour voir ce que ça fait: c'est bien meilleur qu'a Mc do et ça change un peu des pates à l'ail et à l'écureuil.
Je révais de les voirs et nous y allons: les séquoias, plus gros arbres au monde, aussi vieux pour certains que la naissance de l'empire Romain. Ces géants qui nous regardent passer du haut de leurs nombreux siécles d'existences, nous écrasent par leur immensité. Des troncs posés sur terre tels d'énormes pattes d'éléphants entre lequels nous circulont comme de craintives souris. Certains sont debout bien vivants, d'autres déracinés depuis des centaines d'années, se décomposant lentement sous le regard perplexe des centaines de touristes qui chaque jour viennent leur rendre hommage, se demandant bien comment, des choses aussi énormes peuvent exister.
Je me demande moi même, si l'épidémie d'obésité des nord américains n'est pas le résultat d'un complexe de l'homme face à l'immensité de cette nature, de ses arbres, de ses paysage, de leur pays. Ils semblent vouloir gommer les différences entre les séquoias et eux. Il sont obèses au volant d'énormes 4x4 ou de camping car géants, si bien qu'entre eux et un séquoia, il y a la même différence qu'entre nous et un sapin.
La journée s'est passé à visiter chaque séquoia, à chercher le plus gros, le plus haut, le plus vieux.
Une déception quand même, quand nous apercevons un paysage par endroits calciné sur des hectares.
Mais le feu, nous l'avons appris à Camp IV, est un mal nécessaire à la préservation du milieu. Il participe à la régénération de la forêt.
Et la forêt brûle depuis quelques jours prés de camp IV. Tout est normal et controlé nous dit-on. Et dire qu'il est interdit de ramasser du bois mort à l'intérieur du Yosemite National Park.